Another Brick In The Wall : Valise à l’usage des libres penseurs

Another Brick In The Wall : Valise à l’usage des libres penseurs

Apocalypse numérique et culturelle

We don’t need no education

We don’t need no thought control

No dark sarcasm in the classroom

Another Brick in The Wall, Pink Floyd, 1979

Comment tout a commencé :

Les scientifiques et les oracles l’avaient prédit. Les collapsologues l’ont espérée. Tous les autres ont détourné le regard. Mais la fin du monde est advenue, exactement là où on l’attendait. En 2050, le réchauffement climatique et la montée des eaux entrainèrent une première apocalypse, fatale aux habitants des littoraux certes, mais aussi aux populations alentour, noyées sous l’arrivée toujours grandissante des exilés climatiques.

Ce n’était, hélas que le commencement, car ce que nous, civilisations, ignorions, c’est que cette inexorable montée des eaux ne faisait alors que commencer. Peu à peu les mers gagnèrent les villes, les usines, les centrales nucléaires. De ces cataclysmes en série naquit ce que l’on appelât par la suite hujan asam, ou pluie acide en indonésien, premier pays à avoir subi ce fléau.

En 2093, une grande part des terres sont immergées ou bien radioactives et, par conséquent, inhabitables. Les exilés climatiques sont progressivement rejoints par les migrants nucléaires, ce qui entraîne logiquement une surpopulation et une instabilité politique majeure dans les régions du mondes jusqu’alors épargnées par ces fléaux. Dans un pareil contexte, nous observons un recul technologique important. L’électricité et internet ne sont plus qu’un lointain souvenir, réduisant du même coup la liberté d’information, d’expression mais également le confort des survivants. Forcés de travailler à la seule force de leurs corps, les plus pauvres et les plus marqués par les radiations sont contraints de se faire forçats à la solde des plus riches pour tenter de subvenir à leurs besoins. Les écarts se creusent ainsi graduellement entre les différentes classes sociales. Les plus riches ont les moyens de se protéger des hujan asam. Lorsque ces dernières surviennent, ils sont bien éduqués et nourris, de sorte que tout dans leur physique, comme dans leur intellect, tende à légitimer leur domination d’êtres supérieurs. A l’inverse, les plus pauvres sont tenus de plus en plus éloignés de la culture et de l’éducation tant leur temps est monopolisé par leur labeur. Pas un ne songe à la révolte, déjà par peur de la répression, mais également car tous se sentent terriblement inférieurs, physiquement, intellectuellement et technologiquement, car si eux sont retournés au moyen âge, leurs employeurs ont accès aux quelques reliques technologiques restantes, vestiges d’une société qui a causé notre perte.

C’est donc dans ce cadre que notre bibliothèque, vestige culturel d’autres temps, trouve son rôle. Elle a pour mission d’éveiller l’esprit critique de ses détenteurs, mais aussi de leur réapprendre un rapport au plaisir, aux joies de l’imaginaire, du rêve et de la fiction. Son ultime objectif mais non le moindre est de permettre l’insurrection, ou au moins l’avènement d’un contre pouvoir censé réguler la toute puissance de la classe dirigeante afin de créer un nouvel ordre social moins liberticide, plus égalitaire et plus équitable.

La Bibliothèque :

Culture et mémoire :

Philosophie et esprit crique :

Cabane et bien être :



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