Atterrissage tout en Pop-up

Atterrissage tout en Pop-up

Tout d’abord, pour réaliser ce travail autour du questionnaire de Bruno Latour, nous avons cherché à trouver un thème qui représentait tous les membres de notre groupe. Étant étudiantes à l’Université de Poitiers, nous avons fait le choix d’orienter notre travail autour du thème de la vie étudiante. Suite à ce premier travail, nous nous sommes posé la question de la forme sous laquelle nous allions représenter chacune des questions du questionnaire. L’idée de ce livre pop-up est arrivée rapidement. Cette forme nous permet de créer une véritable interaction avec le spectateur qui voit les images arrivées directement à lui. Ces mêmes images permettent par ailleurs une lecture simplifiée de notre travail.

Dans un premier temps, nous présentons toutes les interdépendances et ce à quoi nous sommes dépendantes. Nous avons la charge de notre bien-être et de la charge mentale. En effet, ces deux choses sont la principale raison pour laquelle nous nous sentons bien dans notre vie et la société. De plus, notre réussite dépend de notre engagement dans nos études et de ce que nous souhaitons atteindre comme projets dans le futur. Notre environnement de vie et de travail est une autre dépendance qui impacte notre investissement à l’université mais également notre engagement associatif.

Par ailleurs, nous dépendons de plusieurs choses : les transports, le financement parental, le loyer, la nourriture et le matériel, la santé, la technologie et le réseau numérique. Toutes ces dépendances sont importantes pour notre bien-être et notre réussite. En effet, si l’une de ces dépendances faillit, notre équilibre au sein de la société et de la faculté nous met en difficulté.

Nous tenons à notre réussite professionnelle, personnelle, ce qui engendre un accomplissement de nos projets et réussites. De plus, cet accomplissement est étroitement lié à notre enrichissement intellectuel. Par ailleurs, l’esprit collectif est important pour nous permettre un bon épanouissement au sein du territoire que nous occupons. Par ailleurs, nous avons chacune des lieux affectifs qui nous permettent de nous ressourcer en énergie. En effet, ces lieux peuvent être des lieux de détente où encore des lieux où nous nous sentons bien tout en pratiquant une activité sportive.

Le territoire et l’espace que nous occupons peut s’allier avec des objets, personnes qui nous entourent. Ces connexions permettent un bon usage et occupation du territoire. En effet, grâce à ces différentes alliances nous avons pu notamment lors de nos études au sein de l’Université de Poitiers améliorer notre productivité et bien être en alliant des moments de détente et de travail.

INTERDEPENDANCES

Ce qui dépend de nous ? Nous avons plusieurs éléments dans notre territoire qui dépendent de notre investissement notamment. En effet, nous sommes engagées chacune dans des associations de Poitiers comme le Buddy System Réfugiés, Volar, les Restos du Coeur ou encore Amnesty international. Ces associations et leurs actions/ impacts sur le territoire dépendent principalement de notre investissement au sein de groupes d’activistes. Par ailleurs, nous avons remarqué que notre environnement de travail et de vie ainsi que notre bien-être psychique dépendent énormément de notre volonté mais également de notre quotidien et de comment nous le gérons. En effet, la notion de charge mentale s’est alourdi lors des confinements où nous avons pu prendre conscience de nombreux éléments qui pouvaient compromettre ce bien-être.

CE QUI DEPEND DE NOUS

En ce qui concerne les dépendances en d’autres termes, ce dont nous dépendons, nous avons, ensemble élaboré une liste des choses les plus essentielles. Tout d’abord, nous dépendons des transports. En effet, sans ces transports qui sont d’ailleurs, le plus souvent des transports en commun (bus, train…), nous ne pouvons pas faire le lien entre notre domicile étudiant et notre lieu d’étude, la faculté de Poitiers. De plus, nous sommes également dépendantes de l’aide financière apportée par nos parents. En effet, ils peuvent nous aider dans le paiement du loyer mais également en versant une somme d’argent chaque mois en plus des bourses pour nous nourrir et acheter du matériel. Par ailleurs, nous sommes également dépendantes de notre santé. Depuis la crise sanitaire, les conditions d’études des étudiants se sont détériorées. Cela concerne également la santé mentale des étudiants. Il est de notre devoir de nous préserver mentalement et physiquement pendant des périodes de stress comme les candidatures aux masters par exemple. Enfin, le réseau numérique et les technologies sont le point central de nos dépendances. L’ordinateur est l’objet essentiel de l’étudiant. En effet, les cours, les recherches, les partiels mais également les moments de détente peuvent se faire à l’aide de cet outil !

ALLIANCES POSSIBLES

Au sein du territoire que nous avons défini, il est possible de remarquer que différentes alliances sont possibles pour permettre une meilleure harmonie. Tout d’abord, nous avons un investissement des parents dans nos études mais également une alliance financière avec la banque qui fournit les crédits. L’alliance entre parents et enfants peut être d’ordre financier mais également d’ordre sentimental. Enfin, au sein du territoire même de l’université nous avons une alliance professeur.es, élèves et camarades qui semblent être nécessaire pour une bonne cohésion.

OPPOSITIONS

Dans un dernier temps, nous avons répondu à la dernière question de Bruno Latour en dressant une liste de choses auxquelles nous nous opposons en tant qu’étudiantes mais aussi en tant que citoyennes. Depuis plus d’un an maintenant nous vivons au rythme de la crise sanitaire qui a frappé le monde en 2020. Cela signifie que depuis un an nous ne pouvons plus profiter de notre vie étudiante telle que nous aurions dû la vivre. La première chose à laquelle nous nous opposons c’est le travail en distanciel. Nous avons dû apprendre à suivre des cours via des webcams et nos écrans d’ordinateur pour presque la moitié de notre licence. Nous sommes fatiguées de ce système qui ne facilite pas l’apprentissage, c’est pourquoi le télétravail fait partie de cette catégorie. Deuxièmement, toujours en tant qu’étudiantes nous nous opposons à la baisse des APL (aide personnalisée au logement) mais aussi à la précarité étudiante. En effet, depuis le début de cette crise sanitaire les étudiants et étudiantes font face à une précarité qui s’accroît de jour en jour. Pour certains, travailler à côté des études n’est pas une option, s’ils souhaitent poursuivre leurs parcours à l’université. Or, depuis le début de la pandémie il devient difficile pour tous de maintenir ces emplois et donc de pouvoir s’acheter nourriture, fournitures mais aussi protections hygiéniques pour toutes les personnes menstruées. C’est pourquoi des aides comme les APL sont essentielles au bon fonctionnement de la vie étudiante. Les diminuer a un impact significatif sur des milliers d’étudiants. C’est pourquoi ces deux éléments font partie de cette réponse. Ensuite, c’est en temps qu’étudiantes, citoyennes et militantes que nous nous opposons aux éléments suivants. Tout d’abord le réchauffement climatique. La crise climatique que le monde connaît ne cesse de s’aggraver années après années et certains des dégâts déjà occasionnés sont d’ores et déjà irréversibles. Nous nous opposons à l’inaction qui est en cours dans plusieurs des plus grandes puissances mondiales. Nous prenons cette position car la future génération, celle qui devra grandir, vieillir et fonder la société de demain, c’est la nôtre. Il s’agit de notre génération d’étudiants, lycéens ou encore collégiens qui aura la tâche d’apprendre à vivre ou survivre en fonction des dommages causés par nos aînés. De plus, dans cette même optique, nous avons fait le choix d’inscrire la chasse parmi les choses auxquelles nous nous opposons. De manière plus globale nous sommes en opposition avec le concept de souffrance animale, quelle qu’elle soit. En effet, la campagne autour de Poitiers est semée de zones privées de chasse. Ces zones de chasse peuvent parfois être les lieux de souffrance animale notamment dans la chasse à cour où le seul but est de traquer un animal imposant et de le tuer. Nous savons que la chasse est très réglementée et que dans certains cas elle se révèle être nécessaire pour réguler la population d’animaux dit “nuisibles” mais nous souhaiterions que cela reste un dernier recours. Finalement, en tant que citoyennes, en tant que jeunes femmes, nous avons décidé de marquer notre opposition au patriarcat. Notre génération est celle de la libération de la parole. Le combat de nos mères et grands-mères est loin d’être terminé, car, tous les jours, des femmes sont victimes d’agressions, de harcèlement, de viols, de rabaissement pour nulle autre raison que leur genre. Il est encore aujourd’hui nécessaire de se battre pour l’égalité des droits. En tant que citoyennes de Poitiers nous avons pu suivre ou prendre part aux manifestations mises en œuvre par les mouvements féministes organisateurs. Nous supportons les collages et toutes les actions déjà engagées et celles qui seront organisées. Telles sont les raisons qui nous ont menés à inscrire le patriarcat dans cette catégorie précisément.

CE A QUOI NOUS TENONS

La réussite est l’une des choses à laquelle nous tenons. En effet, cela peut prendre en compte bien des catégories mais nous pensions tout d’abord à notre réussite au sein de études et dans nos projets de masters et réorientations futurs. Cela s’accompagne de notre accomplissement personnel mais également collectif. Ces liens collectifs nous ont permis tout au long de nos trois années d’études à l’Université de Poitiers de créer des amitiés qui nous ont permis de passer d’agréables moments mais également de traverser des périodes difficiles. Ces liens sociaux tissent la toile de notre territoire. De plus, ces liens sociaux sont tout autant différents qu’il existe de personnes. Chaque relation avec une personne est différente et nous permet d’entretenir un esprit collectif et également un enrichissement intellectuel permanent. Par ailleurs, notre territoire est également personnalisé par des lieux affectifs qui sont propres à chacune. En effet, ces lieux sont des endroits où l’on peut se dépenser, se ressourcer mais également s’y détendre. 

Par Ségolène Cappe-Thamee, Romane Pinard, Romane Thiollet, Adèle Semelier et Wendy Henault



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